Notre histoire
En France, les acteurs qui interviennent dans le domaine de la coopération et de la solidarité internationale se sont multipliés depuis plusieurs dizaines d’années, et plus particulièrement à partir des années 80 et 90.
En 1992, les collectivités territoriales obtiennent une reconnaissance légale de leur engagement à l’international. De nombreuses dynamiques dîtes de coopérations décentralisées se développent ainsi, s’ajoutant aux nombreuses actions déjà conduites par la société civile. Sans réelle concertation, coordination ou mutualisation, on assiste alors à un foisonnement d’initiatives portées par des associations, des collectivités territoriales, des comités d’entreprises, des établissements scolaires, des chambres consulaires, des hôpitaux, etc.
Parallèlement, rencontrant des difficultés économiques, faisant face au professionnalisme grandissant du secteur et à la nécessité de renforcer l’impact de leurs actions en matière de développement, les acteurs de la coopération et de la solidarité internationale se sont progressivement engagés dans des dynamiques de mutualisation, notamment à l’échelle régionale, afin de bénéficier de nouvelles ressources. L’utilité s’est ainsi progressivement fait sentir de disposer d’un lieu de convergence, d’une structure d’appui et de mutualisation des pratiques, des actions et des moyens, favorisant le partenariat entre les différentes familles d’acteurs, notamment les acteurs publics et privés.
Des dispositifs régionaux ont ainsi vu le jour au cours des années 90, à l’initiative de certaines Régions, Préfectures de Région et d’acteurs de la société civile. Progressivement et avec le soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), les actuels réseaux régionaux multi-acteurs (RRMA) de la coopération et de la solidarité internationale sont apparus jusqu’à atteindre 13 RRMA en France en 2022, dont 1 en Guadeloupe et Caraïbes. A cette date, en France métropolitaine, seuls les territoires de l’Ile de la France et de la Corse ne sont pas dotés de RRMA.
Plus largement, cette dynamique nationale va aussi accompagner l’émergence d’un nouveau champ de réflexion, tant au sein des politiques publiques qu’au sein des organisations de la société civile, autour de l’impact local – en France et dans nos territoires – des actions de coopération et de solidarité internationale. Au fil des années, les enjeux de la coopération et de la solidarité internationale se sont ainsi élargis à des enjeux à l’ouverture au monde des citoyens et la construction de partenariats pour le développement durable. Ainsi, l’éducation à la citoyenneté mondiale, la mobilité internationale, le volontariat ou les partenariats transfrontaliers, européens et internationaux font désormais partis intégrante des champs d’action des RRMA.
En Franche-Comté : le CERCOOP (1997)
En avril 1997, les Assises Régionales de la Coopération et de la Solidarité Internationale organisées à la Saline royale d’Arc-et-Senans par le Conseil régional de Franche-Comté, en préparation aux Assises nationales de la même année – ont permis de recenser les projets conduits par les acteurs franc-comtois de la coopération et de la solidarité, d’orienter les politiques futures, d’en identifier les enjeux et d’élaborer des propositions concrètes pour l’avenir.
En mai 1997, les Assises Régionales du Développement Durable ont apporté leur contribution à la phase de réflexion et défini les objectifs de développement durable appliqués à la coopération internationale et décentralisée. Elles ont conforté l’évolution vers une coopération de sociétés à sociétés. Ces initiatives ont conduit à mener une étude de faisabilité dont les conclusions positives ont abouti à formuler l’intérêt réel de mettre en place un CEntre de Ressources pour la COOPération décentralisée en Franche-Comté, le « CERCOOP F-C ». Il est mis en place au cours de l’année 1997.
En octobre 1999, le CERCOOP F-C est officiellement créé, à l’initiative de l’État (ministère des Affaires étrangères et du Développement international et Préfecture de Région Franche-Comté) et des principales collectivités territoriales de la région (Conseil régional, Ville de Belfort, Conseils départementaux du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort).
Depuis sa création, le CERCOOP F-C était implanté à la Saline royale d’Arc-et-Senans, et sa gestion confiée à l’Institut Claude-Nicolas Ledoux, sur la base d’une convention avec les bailleurs de fonds jusqu’à la fin de l’année 2007. Le départ du responsable du CERCOOP F-C en septembre 2006, les décisions prises le 1er avril 2005 concernant son développement futur et le changement de situation de l’Institut C-N Ledoux, a engendré une période de mise en veille et de réflexion sur son évolution et son implantation à Besançon, capitale régionale de l’ex région Franche-Comté.
Sur l’initiative du Conseil régional de Franche-Comté, en partenariat avec les collectivités territoriales, institutions, administrations, organismes socioprofessionnels et associations, il a été décidé de reconstituer le CERCOOP F-C et de lui donner une nouvelle forme juridique en juillet 2008. Le CERCOOP F-C est ainsi devenu une association de loi 1901, présidée par un élu du Conseil Régional de Franche-Comté.
De janvier 2008 à avril 2011, le CERCOOP F-C est hébergé dans les locaux du Centre de Linguistique Appliquée de Besançon (CLA), qui est un des principaux centres d’apprentissage des langues en France, à destination des étrangers et des français travaillant à l’international. Depuis avril 2011, le CERCOOP F-C est installé dans de nouveaux locaux, toujours mis à disposition par l’Université de Franche-Comté, à l’ancienne Faculté de Médecine et de Pharmacie, Place Saint-Jacques à Besançon.
En Bourgogne : Bourgogne Coopération (2012)
En Bourgogne, la volonté de créer une structure dédiée à la mise en réseau, la coordination et la mutualisation des initiatives de solidarité internationale est apparue au cours des années 90. Sous l’égide du Conseil Économique et Social de Bourgogne, l’Association Bourguignonne pour la Coordination de la coopération (AB2C) fut créée en 1997, époque où, facilité par les contrats de plans État-Région, des réseaux régionaux ont également vu le jour dans plusieurs régions de France. Cette association a cependant dû cesser son activité moins de deux ans plus tard.
Dès 2005, la mise en place des Assises régionales de la solidarité internationale par le Conseil régional de Bourgogne révèlent de nouveau ce besoin.
En 2011, la Ville de Dijon, le Grand Chalon, des acteurs associatifs et des institutions bourguignonnes choisissent de mutualiser leurs efforts et se réunissent au sein d’un groupe de travail dédié à cet enjeu.
Parmi les structures engagées dans ce projet, l’association Club Unesco Dijon est choisie pour animer une concertation régionale et définir les conditions de création d’une nouvelle structure régionale, sur le modèle des autres réseaux régionaux multi-acteurs déjà existants à ce moment-là.
Soutenue par la Ville de Dijon, le Grand Chalon et le Conseil régional de Bourgogne, l’association Bourgogne Coopération voit le jour en février 2012, et le premier conseil d’administration « multi-acteurs » prend ses fonctions le 12 novembre 2012 à la Maison des Sciences de l’Homme de l’Université de Bourgogne, en présence de près de 70 participants.
Bourgogne Coopération fut hébergé depuis sa création dans les locaux de la Maison des associations de Dijon, dans le cadre d’une mise à disposition par la Ville de Dijon.
En Bourgogne-Franche-Comté : Bourgogne-Franche-Comté International (2017)
Le 25 mars 2017, suite à un travail de rapprochement de plus d’une année, les membres de Bourgogne Coopération et du CERCOOP F-C actent la fusion des deux réseaux, l’adoption de nouveaux statuts, d’un nouveau projet associatif, d’une charte et d’un nouveau nom, Bourgogne-Franche-Comté International, dans les locaux du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon.